2 avril 2019 – Promenade sur les lieux de science à Rennes

Sur les pas des scientifiques Rennais, 2 avril 2019.

Retour sur quelques sites du parcours urbain guidé par Jacques Rolland, président de Rennes en sciences qui nous livré un compte rendu de cette visite, (publié dans le Bulletin de l’AMEBB, n° 99, juin 2019). Les commentaires accompagnant les photos ci-dessous sont de Joëlle Guillet.

Hôtel-Robien-1

L’Hôtel de Robien. Son propriétaire le plus connu est Christophe de Robien (1699-1756), érudit, passionné de sciences. Il avait constitué un cabinet de curiosité (minéraux, coquillages, végétaux, objets d’art divers) des plus réputés en France, et fréquenté par de nombreux scientifiques. Il possédait du matériel scientifique, dont une lunette astronomique, fait très rare à l’époque. Sa collection, saisie à la Révolution, a été répartie principalement entre le Musée des Beaux-Arts, le Musée de Bretagne et la faculté des sciences de Rennes.

Le Palais universitaire. En 1848 débutent enfin les travaux de construction du Palais universitaire (architecte Vincent Boullé), actuellement Musée des Beaux-Arts, quai Émile Zola, bâti sur pilotis dans un méandre de la Vilaine rectifié, avec des quais rectilignes. Des universitaires de haut niveau s’y installent tels Simon Sirodot (1825-1903) géologue qui conduit les fouilles du Mont-Dol, François Massieu (1832-1896), géologue et conseiller municipal qui avec Georges Lechartier (1837-1903) s’intéressent aux questions d’hygiène et réalisent les études pour la première adduction d’eau et le tracé du tout à l’égout à Rennes. La faculté des sciences y cohabitant avec les autres facultés s’y trouva rapidement à l’étroit.

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En 1896, la faculté des sciences s’installe chez elle dans les locaux neufs de la place Pasteur. Le physicien Émile Gripon (1825-1912) met au point le système de chauffage par vapeur à basse pression. L’époque est marquée par l’affaire Dreyfus : les professeurs rennais Jules Andrade, Jacques Cavalier, Pierre Weiss s’activent dans des comités de défense. L’enseignement supérieur se développe et les effectifs ne cessent de croître. En 1903 un premier agrandissement permet d’assurer les cours de PCN devenus obligatoires pour les étudiants en médecine. En 1910 la botanique doit être accueillie dans l’ancien Grand séminaire, place Hoche, devenu faculté des lettres. Dans les jardins serres et vignes sont mises en place par Lucien Daniel (1856-1940) qui a consacré sa vie à l’étude des greffes sur les végétaux et sur l’acclimatation de la vigne au nord de la Loire. Le développement de la chimie va conduire en 1924, à la construction d’une nouvelle annexe au bas des jardins du Palais Saint-Georges, rue Kléber, à l’emplacement du parking actuel.

Fac-sciences-vue-aérienne

En 1937, sous l’impulsion du professeur Yves Milon (1897-1987), résistant puis maire de Rennes, s’ouvre l’Institut de géologie, rue du Thabor, aujourd’hui présidence de l’Université. Haut lieu de résistance durant la Seconde guerre mondiale, sa décoration fut assurée par un ami d’Yves Milon, Mathurin Méheut ; conjuguant art et géologie, le décor évoque les paysages géologiques de Bretagne, la flore et la faune anciennes, les chercheurs au travail… Les 25 toiles , propriété de l’Université Rennes 1, ont été classées monument historique en 1990.

Institut-Géol-Dessin-bâtiment copie

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