Poèmes : Brest, ville martyre

C’est l’histoire de quelques feuillets cousus entre eux et retrouvés, après le décès de notre mère, dans les affaires qu’elles avait conservées : accompagnés de la photo d’une jeune femme annotée, au verso, « Eliane Le Noan, réfugiée à Guingamp ».

Notre mère, Suzanne, était de Bourbriac et a vécu la guerre dans ce coin de campagne: le premier feuillet lui dédicace ce petit recueil, émouvant témoignage d’une jeune brestoise pendant la dernière guerre. Il nous est d’autant plus émouvant que nous autres, qui l’avons découvert, n’avons retrouvé, à ce jour, aucune trace de cette jeune femme. Nous notons simplement que, jusqu’en juillet 1944 ses initiales étaient « E.G. » puis, après, « E.N. » (Eliane Le Noan, sans doute). Que les dates semblent avoir été ajoutées après coup, car l’écriture n’est pas toujours la même que celle du texte. Ces dates résonnant d’ailleurs avec la douloureuse bataille de libération de la ville. Qui est cette personne, qu’est-elle devenue ? Cette part de mystère nous fait porter encore un peu plus d’attention à cette délicate trouvaille.

Guy C.

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